Irene Khan, UN Special Rapporteur Freedom of Opinion and Expression, captured the spirit of the Forum noting that freedom of expression is a gateway right.

The programme was inclusive, featuring representatives of NGOs, creative sectors and technology platform operators.

Platforms and populist regimes were mentioned frequently.  A number of speakers noting the lack of regulation for platforms, and Leandro Demori of The Intercept, flagging how ill-equipped the media were to tackle the metaverse while PEN International President, Burhan Sönmez, called on participants to read more novels and to recognize that populism is a different type of pandemic with people wearing a sort of mind-mask.

Amnesty International Secretary General, Agnes Callamard, created an image of the development of democratic ghettos that are not working, citing the inaction over Afghanistan and Ukraine as proof. She made a powerful call for all governments to continue the fight in the war on values.

The shortlist for the 2022 IPA Prix Voltaire was announced at the end of the second day. You can read that announcement here. Rasha Al Ameer, the co-founder of the 2021 Prix Voltaire laureate Dar Al Jadeed, echoed those concerns of Ms Callamard, noting the parallels between the situation in Ukraine with that previously in Syria and the disastrous situation in Lebanon.

Day two consisted of a morning of workshops on a range of subject and the afternoon opened with a discussion on the middle east and whether change can be promoted from the inside. Fatemah Farag spoke about the situation in Egypt and the disappearance of red lines replaced gray zones. Rasha Al Ameer spoke of the disastrous situation in Lebanon but also expressed her resolute belief that her brother’s murder will not silence those in her country who want freedom and change.  IPA Secretary General, José Borghino, presented the spectrum of situations that IPA see within its membership, both in the Arab region and worldwide.

The day closed with Nobel laureate Maria Ressa making sure no-one was left in any doubt as to the urgency to resolve the interaction between free speech and technology platforms. Her presentation was followed by the most combative session of the two days with Ressa sitting alongside former Danish Prime Minister, Helge Thorning-Schmidt. Thorgen Schmidt now sits on the Meta Oversight board and pushed back on Resa’s assertions that the oversight board is a deflection and not tackling the fundamental problems at the core of Facebook’s business model.

It was a fitting end to a fascinating two days and suggests WEXFO can establish itself as the place for the critical discussions we need.

The International Publishers Association is a WEXFO shareholder.

 

 

 

 

Le Forum mondial de l’expression montre l’ampleur des défis auxquels la liberté d’expression est confrontée

La première édition du Forum mondial de l’expression, connu sous le nom de WEXFO, s’est déroulée à Lillehammer les 30 et 31 mai avec un éventail prestigieux d’intervenants, dont les lauréats du Prix Nobel, Dmitri Mouratov et Maria Ressa, qui ont examiné à la loupe l’état de la liberté d’expression dans le monde.

Irene Khan, Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, a résumé l’esprit du Forum en soulignant que la liberté d’expression est un droit fondamental.

Le programme était inclusif, avec des représentants d’ONG, du secteurs de la création et d’opérateurs de plateformes technologiques.

Les plateformes Internet et les régimes populistes ont fait l’objet de nombreuses mentions. Un certain nombre d’intervenants ont souligné le manque de réglementation des plateformes, et Leandro Demori, de The Intercept, a fait remarquer à quel point les médias étaient mal équipés pour affronter le métavers, tandis que Burhan Sönmez, président de PEN International, a appelé les participants à lire davantage de romans et à reconnaître que le populisme est une autre forme de pandémie, dans laquelle les gens porteraient une sorte de masque mental.

La secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a brossé un tableau du développement de ghettos démocratiques qui ne fonctionnent pas, citant l’inaction en Afghanistan et en Ukraine. Elle a lancé un appel vibrant à tous les gouvernements pour qu’ils poursuivent le combat dans la guerre des valeurs.

La liste des finalistes du Prix Voltaire UIE 2022 a été annoncée à la fin de la deuxième journée. Vous pouvez lire cette annonce ici. Rasha Al Ameer, cofondatrice de Dar Al Jadeed, lauréate du Prix Voltaire 2021, s’est fait l’écho des préoccupations de Mme Callamard, notant les parallèles entre la situation en Ukraine avec celle qui prévalait auparavant en Syrie et la situation désastreuse au Liban.

La matinée de la deuxième journée a été consacrée à des ateliers sur une série de sujets, et l’après-midi a débuté par une discussion sur le Moyen-Orient et sur la question de savoir si le changement peut être encouragé depuis l’intérieur. Fatemah Farag a parlé de la situation en Égypte et de la disparition des lignes rouges au profit des zones grises. Rasha Al Ameer a rappelé la situation désastreuse au Liban, mais également exprimé sa ferme conviction que le meurtre de son frère ne fera pas taire ceux qui, dans son pays, veulent la liberté et le changement. Le secrétaire général de l’UIE, José Borghino, a présenté l’éventail des situations que l’UIE observe parmi ses membres, tant dans les pays arabes que dans le reste du monde.

La journée s’est terminée avec l’intervention de la lauréate du prix Nobel Maria Ressa, qui a dissipé les doutes qui pouvaient encore subsister sur l’urgence qu’il y a à résoudre les problèmes d’interaction entre la liberté d’expression et les plateformes technologiques. Sa présentation a été suivie de la séance la plus combative de ces deux journées, Maria Ressa étant assise à côté de l’ancien Premier ministre danois, Helge Thorning-Schmidt. Ce dernier siège à présent au conseil de surveillance de Meta et a rejeté les affirmations de Ressa selon lesquelles le conseil de surveillance serait un leurre et ne s’attaquerait pas aux problèmes fondamentaux qui sont au cœur du modèle commercial de Facebook.

C’était une conclusion appropriée à deux journées fascinantes, qui semble montrer que le WEXFO pourrait s’établir comme un forum indispensable pour avoir des échanges critiques.

L’Union internationale des éditeurs est l’un des actionnaires du WEXFO.

 

 

 

 

El Foro Mundial de Expresión muestra la escala de los desafíos globales a la libertad de expresión

La primera edición del Foro mundial “World Expression Forum”, conocido como WEXFO, tuvo lugar en Lillehammer del 30 al 31 de mayo con una gran variedad de oradores, incluidos los premios Nobel Dmitri Muratov y Maria Ressa, que analizaron el estado de la libertad de expresión en todo el mundo.

Irene Khan, Relatora Especial de la ONU sobre Libertad de Opinión y Expresión, capturó el espíritu del Foro y señaló que la libertad de expresión es un derecho de entrada.

El programa fue inclusivo, con representantes de ONGs, sectores creativos y operadores de plataformas tecnológicas.

Las plataformas y los regímenes populistas se mencionaron con frecuencia. Varios oradores señalaron la falta de regulación para las plataformas, y Leandro Demori de The Intercept, señalaron lo mal equipados que estaban los medios para abordar el metaverso mientras que el presidente de PEN International, Burhan Sönmez, pidió a los participantes que leyeran más novelas y reconocieran que el populismo es un tipo diferente de pandemia con personas que usan una especie de máscara mental.

La secretaria general de Amnistía Internacional, Agnes Callamard, creó una imagen del desarrollo de guetos democráticos que no funcionan, citando como prueba la inacción en Afganistán y Ucrania. Hizo un poderoso llamado a todos los gobiernos para que continúen la lucha en la guerra en valores.

La lista corta del premio UIE Prix Voltaire 2022 se anunció al final del segundo día. Se puede leer ese anuncio aquí. Rasha Al Ameer, cofundadora del Premio Voltaire 2021 Dar Al Jadeed, hizo eco de las preocupaciones de la Sra. Callamard, y señaló el paralelismos entre la situación en Ucrania con la anterior en Siria y la desastrosa situación en el Líbano.

El segundo día consistió en una mañana de talleres sobre una variedad de temas y la tarde se abrió con una discusión sobre el Medio Oriente y si se pudiese promover el cambio desde adentro. Fatemah Farag habló sobre la situación en Egipto y la desaparición de las líneas rojas reemplazándolas por zonas grises. Rasha Al Ameer habló de la desastrosa situación en el Líbano, también expresó su firme creencia de que el asesinato de su hermano no silenciará a aquellos en su país que quieren libertad y cambio. El secretario general de UIE, José Borghino, presentó el espectro de situaciones que UIE ve dentro de sus miembros, tanto en la región árabe como en todo el mundo.

La jornada cerró con la premio Nobel Maria Ressa asegurando que a nadie le quedara ninguna duda sobre la urgencia de resolver la interacción entre la libertad de expresión y las plataformas tecnológicas. Su presentación fue seguida por la sesión más combativa de los dos días con Ressa sentada junto al ex primer ministro danés, Helge Thorning-Schmidt. Thorgen Schmidt ahora se sienta en la junta de Meta Oversight y rechazó las afirmaciones de Ressa de que la junta se desvía y no aborda los problemas fundamentales en el centro del modelo de negocios de Facebook.

Fue un final apropiado para dos días fascinantes y sugiere que WEXFO puede establecerse como el lugar para las discusiones críticas que son necesarias.

La Unión Internacional de Editores es accionista de WEXFO.

 

 

 

 

منتدى التعبير العالمي يستعرض حجم التحديات العالمية التي تواجه حرية التعبير

14 يونيو 2022

أعلن منتدى التعبير العالمي عن إطلاق نسخته الأولى في ليلهامر بالنرويج خلال الفترة من 30 إلى 31 مايو، برعاية الاتحاد الدولي للناشرين، وبحضور نخبة من ألمع المتحدثين، أبرزهم الحائزان على جائزة نوبل ديمتري موراتوف وماريا ريسا لجهودهما في تسليط الضوء على أوضاع حرية التعبير في جميع أنحاء العالم.

واستحوذت إيرين خان، المقررة الخاصة للأمم المتحدة بشأن حرية الرأي والتعبير، على اهتمام الحضور بكلمتها المعبّرة التي شددت فيها على أهمية حرية التعبير باعتبارها حقًا أصيلًا ومدخلًا أساسيًا لجميع حقوق الإنسان.

وجاءت فقرات البرنامج على مستوى عالٍ من التنوع والشمول باستضافتها ممثلين عن المنظمات غير الحكومية والقطاعات الإبداعية ومشغلي منصات التكنولوجيا.

واستحوذت المنصات والأنظمة الشعبوية على اهتمام لافت من جانب المتحدثين، الذين ألمحوا إلى افتقار هذا النوع من المنصات إلى إطار تنظيمي مُحكَم، فيما أشار لياندرو ديموري من موقع “ذي إنترسبت” إلى مدى عدم جاهزية وسائل الإعلام للتعامل مع الميتافيرس، في حين دعا رئيس نادي القلم الدولي، برهان سونميز، المشاركين إلى قراءة المزيد من الروايات والاعتراف بأن الشعبوية هي نوع مختلف من الأوبئة بما تتسبب به من تغييب لعقول الناس.

وتناولت الأمينة العامة لمنظمة العفو الدولية، أغنيس كالامارد، أمثلة لنماذج الأقليات الديمقراطية التي جاءت مخرجاتها مخيبة للآمال، مستشهدة بحالة التقاعس والتراخي إزاء ما جرى في أفغانستان وأوكرانيا، مختتمةً كلمتها بتوجيه دعوة جادة لجميع الحكومات لمواصلة النضال في الحرب التي تستهدف النيل من القيم.

وجاء ختام اليوم الثاني من المنتدى متزامنًا مع إعلان الاتحاد الدولي للناشرين عن القائمة المختصرة لجوائز فولتير 2022 لحرية النشر (يمكنك قراءة هذا الإعلان هنا)، حيث كررت رشا الأمير، الشريك المؤسس لدار الجديد الحائزة على جائزة فولتير لعام 2021، مخاوف أغنيس كالامارد، مشيرةً إلى أوجه التشابه بين الوضع في أوكرانيا وما شهدته سوريا من أحداث مأساوية والوضع الكارثي الذي يشهده لبنان حاليًا.

وتضمن اليوم الثاني أيضًا ورشة عمل صباحية تركزت حول مجموعة من المواضيع، وافتتحت فترة ما بعد الظهر بمناقشة حول الشرق الأوسط تناولت إمكانية تعزيز التغيير من الداخل. وتحدثت فاطمة فرج عن الوضع في مصر واختفاء الخطوط الحمراء التي استبدلت بالخطوط الرمادية. وسلّطت رشا الأمير الضوء على الوضع الكارثي في لبنان، لكنها أعربت في الوقت ذاته عن إيمانها الراسخ بأن مقتل شقيقها لن يفلح في إسكات مناصري الحرية والتغيير في بلدها. فيما استعرض الأمين العام للاتحاد الدولي للناشرين، خوسيه بورغينو، مجموعة من المواقف التي استرعت انتباه الاتحاد على مستوى أعضائه، سواء في المنطقة العربية أو في جميع أنحاء العالم.

واختتمت فعاليات اليوم الثاني بكلمة ألقتها ماريا ريسا الحائزة على جائزة نوبل، شددت فيها على ضرورة التوصل إلى صيغة توافقية بين حرية التعبير ومنصات التكنولوجيا، وأعقب هذه الكلمة تنظيم المناقشة الأكثر سخونة خلال اليومين والتي جمعت ما بين ريسا ورئيسة مجلس الوزراء الدنماركي السابقة هيلــي ثورنينــغ‪ -شــميت، التي تشغل حاليًا منصب عضو بمجلس الرقابة في فيسبوك، حيث رفضت الأخيرة مزاعم ريسا بشأن عدم فعالية مجلس الرقابة وتراخيه في معالجة المشكلات الأساسية التي تعتري نموذج عمل فيسبوك.

وبانتهاء هذه الجلسة، أعلن منتدى التعبير العالمي عن ختام دورته الأولى التي استمرت على مدى يومين وأثبتت قدرته على استضافة مناقشات هادفة لمصلحة قطاع النشر والناشرين.